Dépôt de l’initiative non à l’élevage intensif

Le 17 septembre 2019, l’initiative « Non à l’élevage intensif en Suisse » a été déposée à Berne avec plus de 100 000 signatures validées. Des images choquantes, encore jamais publiées, de l’élevage suisse ont été présentées à cette occasion — le logo de Proviande bien en évidence sur l’affiche. Des personnalités politiques en vue, de l’UDC aux Verts, de grandes organisations de défense de l’environnement comme la Fondation Franz Weber et Greenpeace Suisse, mais aussi des représentants d’agriculteurs comme KAG Freiland et Bio Suisse se sont prononcés en faveur de l’initiative.

Sur l’affiche, un cochon aux yeux tristes dans une cage de gestation baisse le regard, marqué du logo détourné de Proviande « viande suisse » bien visible.

Les images d’élevages suisses prises pendant l’été 2019, publiées pour la première fois, le mettent en évidence : la viande suisse issue de l’élevage conventionnel ne correspond pas le moins du monde à l’image que Proviande nous fait miroiter. « Cinquante pour cent des cochons suisses sont abattus sans avoir jamais vu le ciel. Plus de 80 % des poules élevées en Suisse ne mettent jamais les pieds dans une prairie et atteignent leur poids d’abattage dès 30 jours », explique la co-directrice de Sentience Politics, Meret Schneider, à l’origine de l’initiative. Et ce ne sont là que quelques-uns des exemples révoltants associés à la loi suisse sur la protection des animaux, la « meilleure protection au monde ».

Mais les effets catastrophiques sur l’environnement et le climat ont aussi été particulièrement mis en avant lors du dépôt des signatures recueillies. « Pour produire les quantités énormes de produits animaux que nous consommons, 1,2 tonnes de fourrage sont importées chaque année. Au Brésil, des hectares entiers de forêt tropicale sont défrichés par le feu à cet effet, et des ressources non renouvelables sont ainsi détruites de manière irréversible », souligne Vera Weber de la Fondation Franz Weber. L’apport de la Fondation a été déterminant pour la collecte des signatures et elle a contribué à permettre le dépôt de l’initiative.

L’initiative a surpris par le vaste soutien qu’elle a reçu de tout le paysage politique — des Verts à l’UDC. Car on voit rarement une telle entente entre Bastien Girod des Verts, Daniel Jositsch du PS et Stefan Hofer de l’UDC :

« Nous voulons des animaux qui paissent dans les prairies et une agriculture proche de la nature qui respecte les animaux et les ressources naturelles. » De quoi donner confiance aux auteurs de l’initiative qui espèrent triompher dans les urnes.

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